Photos exclusives de l'AmigaOne
A la (re)découverte de l'AmigaOne.
C'est par un week end au temps agité que l'équipe d'AmigaPower avait rendez-vous avec l'AmigaOne. Alan, Gina et Elsa Redhouse nous ont ainsi gentiment accueuilli à Quillan (Aude), dans un superbe cadre au un soleil malheureusement trop timide.
C'était l'occasion de pouvoir discuter de l'AmigaOne G3-SE, la machine qui devrait, si tout fonctionne correctement, être la conclusion d'une série ayant commencé il y a maintenant un sacré moment. Faisons un petit rappel.
Il y a environ 2 ans, Eyetech enregistre des commandes de cartes PPC Amiga pour plus de 200.000 Euros. DCE peinant à livrer ou manquant de composants (on connaît tous la légendaire facilité d'obtention des carte DCE), Eyetech décide alors de créer son propre produit en partenariat avec la société Escena : le Predator SE, carte accélératrice G3 pour A1200 disposant de bus AGP, PCI et de mémoire SDRAM. Alors que le projet prend forme, il devient évident qu'il est plus simple de faire carrément une carte mère, se connectant à un Amiga 1200 dans un premier temps pour récuperer les signaux du chipset natif AGA. L'AmigaOne est donc annoncé, et doit être réalisé par Escena. Deux ans plus tard, Escena n'a toujours rien livré (que ce soit pour l'AmigaOne ou quoi que ce soit d'autre dans le marché Amiga d'ailleurs).
Quelque peu exaspéré et alors que son chiffre d'affaires Amiga accuse le coup, Alan Redhouse trouve tout de même une solution intéressante. MAI, une société américaine propose des cartes mère PPC équipées du chipset Articia S permettant d'interfacer un PowerPC avec de l'AGP, du PCI, de l'USB, du son, de l'ethernet et tout ce qu'il faut pour les besoins d'un utilisateur d'aujourd'hui. Ce que nous avons vu tourner est une carte prototype TeronCX équipée de l'Articia S et d'un PPC G3 à 600 Mhz. Peuplée avec de la mémoire SDRAM et une carte AGP ATI Rage, la carte tournait sous TurboLinux, une version de Linux PPC spécialement compilée pour le TeronCX. Ce Linux boote très vite, et ne présentait aucun défaut majeur au premier contact, si ce n'est la lenteur du déplacement des fenêtres imputée à X11 et au cache de second niveau du G3 qui n'était pas activé par l'OS.
La conception de la carte est très propre, les différents composants clés (chipset VIA, ArticiaS et G3) ne chauffant pas outrancièrement au contraire des cartes mères x86. Nous avons également pu installer la carte dans une tour Cristo de Naya Design et pris quelques photos pour montrer ce que donne le nouvel Amiga dans une tour digne de ce nom.
Avec cet AmigaOne G3-SE, nul doute qu'Eyetech tient le bon bout en ce qui concerne le hardware. Même si les spécifications sont déjà obsolètes par rapport au monde sans cesse galopant du Pc, il offre aux communautés alternatives (Amiga, Be, Linux, Atari) un rapport qualité prix sans équivalant. Il faut en effet compter 650 Euros pour la carte mère avec son G3 (ethernet, son, USB et modem sont intégrés) ce qui par rapport à une machine d'Apple est tout à fait compétitif.
Un hic subsiste toutefois, il s'agit de l'offre logicielle. A ce jour, mis à part TurboLinux, rien d'autre à installer sur cet AmigaOne. Ainsi, les premiers acheteurs (disponibilité à partir de fin Avril) sont prévenus : ils ne pourront faire tourner leurs applications Amiga (et seulement 68k) uniquement qu'au travers d'UAE pour Linux dans un premier temps. Cela en attendant la sortie de l'AmigaOS 4, sur lequel planche Hyperion depuis novembre dernier et dont la date de sortie est toujours incertaine.
L'avenir de l'AmigaOne au niveau hardware est déjà assuré. Une version plus chère devrait voir le jour d'ici la fin de l'année avec un processeur non plus soudé mais sur support et permettant ainsi l'installation d'un ou deux G4. Une nouvelle version de l'ArticiaP permettra quant à elle d'avoir un AGP X4 au lieu du X2 actuel.
Quelques questions restent posées comme l'efficacité du firmware de la machine (l'OS bas niveau initialisant tous les périphèriques connectés à la machine) et les performances globales sous AmigaOS 4. On peut pratiquement assurer à l'AmigaOne G3-SE un avenir honorable, toutefois quelque peu menacé par l'arrivée supposée imminente du non officiel mais acharné Pegasos de bPlan tournant sous Morphos.
En attendant cela, nous souhaitons à Alan bonne chance et un merveilleux séjour dans le sud de la France.
Ben Yoris,
AmigaPower
[Toutes les photos...]
Mis à jour : 19 Août 2005 - Webmaster : Murakami
Page : http://afle.free.fr/amigaone.html
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